Extrait de Sylvain Maréchal : (1750/1803)
Tout comme Sade, ce libertaire fut condamné et emprisonné à Saint-Lazare où l’on enfermait essentiellement que des gens de mauvaises moeurs.
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» Le knout est une courroie de cuir, épaisse et dure, longue de trois pieds et demi, attachée à un bâton de deux pieds, par le moyen d’un anneau qui le fait jouer comme un fléau.
Il faut ajouter que ce fouet est carré; les côtés en sont tranchants.
Le » patient » la chemise levée, est mis sur le dos d’un valet de l’exécuteur : celui frappe avec tant de force que le sang coule à chaque coup, et qu’il se fait sur la peau une élévation ou ampoule de la grosseur d’un doigt (…)
Voici une autre manière encore plus atroce de donner le knout :
On lie les deux mains du malheureux derrière le dos; au moyen d’une corde qui tient à ses mains, on l’élève en l’air , pendant qu’il a un poids fort pesant attaché aux jambes; ainsi hissé, ses épaules se démettent, ses bras viennent par-dessus sa tête. C’est dans cet état, déjà si horrible , que le malheureux reçoit le knout : la peau et les chairs volent de toutes parts.
On laisse un espace de temps entre chaque coup, pour faire souffrir d’avantage./ Quelquefois le patient est robuste et paraît en état de supporter de nouveaux tourments, on lui lie les pieds et les mains, et on l’attache comme une broche à un long bâton qu’on tient par les deux bouts : dans cette attitude, on l’approche devant un petit bûcher, pour lui rôtir le dos déjà coupé par les lanières ensanglantées du knout. »
Sources :
- Notes et variantes : histoire de Juliette, Marquis de Sade. La Pléiade
- Extrait : Les archives de l’est et la France des Lumières. P Sylvain Maréchal.
Bonsoir Maîtresse,
Ayant connu à plusieurs reprises avant la pose par opération d'une butée, les douleurs insupportables consécutives à une luxation d'épaule, en attendant qu'elle soit remise en place, j'imagine l'effet du knout ajouté à cette douleur… L'imagination de l'homme n'a hélas pas de limite quand il veut faire souffrir…
Très respectueusement Votre
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